Poèmes avec ses virgules, autour de l’enfance

Ce matin, sur le seuil de la maison aux rosiers froids
le papillon libère l'enfant de ma mémoire, 
léchant la sueur d’été 
au dos des mains indociles. 
A travers la grille maquillée de noir,
la houle se love à l'initiale
ou bien à la surface de soi, 
à recouvrer la trace du frisson
qui se dérobe, par degrés,
par la langue intimée au vide. 

Les pierres du jardin éclairent ce monde possible
avec le silence pour seul baptême,
comme l'arbuste calciné 
qui rejoue son acte vert.

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